Ce jeudi 10 janvier, une réunion cimetière a été organisée par le Commune pour expliquer le changement (obligatoire) de gestion de ce patrimoine. Voici mes notes.
Etaient présents: JJM (bourgmestre), Mariève Bertrand (échevine), Daniel Burnotte (échevin), Bernadette Tillieux (en charge des cimetières à Ramillies), les 6 ouvriers communaux (« qui font un excellent boulot »), et Xavier Deflorenne (monsieur cimetière de la Région Wallonne), et 60-70 personnes !
La soirée s’est divisée en 2 parties, un exposé de Xavier Deflorenne, et une session de questions-réponses.
En résumé:
- Au fur et à mesure des années, la gestion des cimetières est passée sous la responsabilité de la commune, avec de nouvelles obligations à respecter.
- Si le respect des défunts est très important, la gestion des emplacements et de l’économique sont à ne pas perdre de vue.
- Actuellement la plus part des cimetières sont insalubres et sur-peuplés.
- Au cimetière d’Autre-Eglise il est prévu d’exhumer 250 dépouilles « à l’abandon » pour les déposer dans l’ossuaire.
En vrac, un résumé de ce qu’a dit Xavier Deflorenne:
« Un cimetière c’est le centre d’un village« .
- Constat de l’état des cimetières en général:
- Insalubrité, état parfois désastreux, avec des dangers pour les usagers (tombes qui s’affaissent)
- Surpopulation, avec parfois des tombes dans les allées (gestion chaotique)
« Le cimetière c’est un outil qui nous sert à faire notre deuil« .
crédit photo: Daniel Burnotte
- 2009: La Région décide que la Commune doit gérer son cimetière.
- 2013: « Zéro pesticides » pour l’ensemble des cimetières en 2019.
- La Région offre des outils. Une formation que certains de nos ouvriers communaux ont suivi. Ils ont maintenant le « diplôme fossoyeur ».
- Obligations pour la commune
- 1971: les concessions à perpétuité disparaissent. Max 50 ans, puis max 30 ans. C’est le cas à Ramillies.
- Les règlements communaux doivent suivre la législation de la Région pour la gestion des cimetières.
- Vectorisation et cartographie des cimetières, afin de gérer efficacement les emplacements et l’évolution.
- Obligation d’installer un ossuaire fermé par site funéraire, et gestion des ajouts via un registre.
- La commune ne peut pas raser les monuments funéraires non entretenus sans autorisation de la RW.
- 3 structures supplémentaires doivent être prévues, une parcelle de dispersion, un columbarium, une zone d’inhumation des urnes. Chaque structure a ses règles strictes. Le beau est une bonne idée, le respect est de rigueur.
- Obligation de reconnaissance du deuil ante-natum. Une « parcelle des étoiles » doit exister et dans un endroit respectueux.
- Dresser une liste des sépultures avec une importance historique locale (la population est typiquement la bienvenue pour ce travail de mémoire).
- Le but est une volonté claire de rétablir une gestion effective et cohérente des sites funéraires. Les notions de respect et socio-économique ont été évoqués.
« Le pire cimetière jamais vu? Celui de Huppaye quand on avait rasé la haie. »
« Raser l’église d’un village, c’est un village qui a perdu son âme« .
Les sujets des questions – réponses:
- Un parking pour Grand-Rosière + un accès « mobilité réduite ».
- Il n’y a pas de columbarium à Bomal
- Le cimetière de Mont-Saint-André est dangereux (vieilles tombes, mur). Une réunion a déjà eu lieu.
- L’entretien des tombes privées est à charge de la famille. Discussion relative avec les victimes de guerre.
« La réunion de ce soir est aussi un message pour que les habitants s’impliquent. N’hésitez pas à contacter Bernadette, l’échevin, le bourgmestre, la fabrique d’église. »
Après la réunion:
Pour l’instant, l’ossuaire est prévu avec l’exhumation de 250 corps.