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Commune de Ramillies

Questionnaire à destination des listes électorales dans le cadre

des élections communales d’octobre 2024

Question générale

1. Quel bilan tirez-vous de cette législature en terme de protection des milieux naturels et des espèces sauvages ?

Dans la commune de Ramillies, les sites refuges pour la nature se sont maintenus durant la législature. Et mieux, un premier pas vers une meilleure reconnaissance de ces sites a été entamée, notamment par l’approbation en Conseil communal de lacréation du refuge Natagora de la Petite Coyarde sur des terrains communaux, de l’acquisition de l’étang de Gérompont, et de l’adoption d’un plan simple de gestion balisant la gestion forestière des parcelles boisées communales pour les prochaines décennies.

A l’exception de ses plaines agricoles, notre commune a assez peu bénéficié d’inventaires biologiques jusqu’à présent. Au cours de cette législature, l’identification précise des enjeux de conservation de la nature s’est fortement accrue, grâce à l’action de naturalistes qui ont permis la délimitation de nouveaux SGIB. Cette meilleure connaissance des biotopes fragiles et précieux est un préalable à leur meilleure prise en compte dans les décisions communales.

Enfin, et ce n’est pas la moindre décision, la première éco-conseillère a été recrutée à l’administration communale durant cette législature. Son rôle est majeur pour assurer la cohérence dans les décisions prises à l’échelon communal, notamment en matière de protection de la nature, au bénéfice de tous les habitants de Ramillies.

2. Quel bilan tirez-vous de cette législature en terme de développement d’un cadre de vie qualitatif et d’accès à la nature pour tous ?

Grâce à l’action de Ram’nature et de Natagora, les Ramillois ont maintenant accès à des activités de découverte de la nature, non seulement dans les refuges dédiés, mais aussi dans tout le reste de la commune. A l’initiative de la locale Ecolo, près d’une dizaine d’excursions de découverte du patrimoine naturel et culturel ont eu lieu ces dernières années, aux quatre coins de la commune. La dernière de ces excursions a permis de faire découvrir une réserve provinciale, La Taisnière, à plus d’une trentaine de Ramillois, dans la bonne humeur et le respect du site. Ces efforts cumulés ont renforcé l’accès à la nature pour des centaines de Ramillois.

3. Quelles sont vos priorités en matière de conservation de la nature que vous souhaitez intégrer au sein du PST (programme stratégique transversal) pour la prochaine législature ?

Nous souhaitons, avec l’aide du DNF et des associations de conservation de la nature, la création de la première réserve naturelle officielle dans la commune. En effet, les sites refuges actuels ne bénéficient actuellement pas du statut défini par la Loi sur la Conservation de la Nature.

De façon plus générale, nous souhaitons aligner les futures décisions communales sur le Règlement européen « Nature Restoration Law », qui vient d’entrer en application. Nous veillerons à ce que notre commune bénéficie des plans d’action qui seront décidés à l’échelon régional.

4. Envisagez-vous le renforcement du service environnement / éco-conseil de la commune ?

Le recrutement de la première éco-conseillère ayant été réalisé durant cette législature, nous n’avons actuellement pas le projet de dédoubler ce poste. En revanche, et c’est certainement aussi important, nous souhaitons renforcer davantage les compétences environnementales du personnel du service des travaux. Durant cette législature, plusieurs ouvriers ont déjà pu suivre des formations relatives à la gestion différenciée des bords de route et à la végétalisation des cimetières.

Aménagement du territoire et urbanisme

1. Le dérèglement climatique a engendré des épisodes de pluies intenses, entraînant la crue de certains cours d’eau et des inondations dans les quartiers résidentiels, également touchés par des coulées de boue. Sur base de la cartographie des aléas d’inondations, êtes-vous disposés à systématiquement refuser les permis d’urbanisme dans les zones à risques ? Comptez-vous mettre à jour ou adopter un SDC identifiant les zones non propices à l’urbanisation (zones inondables, terres agricoles à préserver, sites d’intérêt biologique) ?

La commune de Ramillies a effectivement été sérieusement affectée par les inondations, en divers endroits. L’adoption d’un Schéma de Développement Communal fait partie des propositions émanant du Plan Communal de Développement Rural. C’est un long processus que nous souhaiterions initier durant la prochaine législature.

2. Le développement éolien en Wallonie s’est effectué sans cadre clair ni cartographie pour guider tant les porteurs de projets que les autorités décisionnaires. En a résulté un développement anarchique sur tout le territoire. Allant jusqu’à installer des éoliennes en forêts ou à proximité de sites naturels protégés. Quelle est votre position concernant l’implantation de futures éoliennes dans la commune ?

Durant cette législature, le parc éolien de Boneffe a pu voir le jour après une longue période de recours. Le bilan pour la nature de ce parc éolien apparaît d’ores et déjà assez positif, grâce aux 30 hectares de mesures de compensation en plaine agricole qui ont été négociés à cette occasion. Et nous avons le plaisir de continuer à observer le bruant proyer chanteur à quelques pas des éoliennes. L’extension probable de ce parc éolien, dans des conditions favorables que l’étude d’incidences devra démontrer, nous semble intéressante pour assumer notre part de responsabilité aux enjeux énergétiques majeurs qui nous attendent.

3. Comptez-vous inclure des mesures en faveur de la biodiversité, y compris dans le bâti, dans le Guide Communal d’Urbanisme (GCU) ?

Nous n’avons pas adopté de position à ce sujet, mais l’idée est intéressante. L’accueil de la biodiversité est envisagé dans le projet de rénovation de l’église de Mont-Saint-André.

Préservation des milieux naturels

1. La commune compte 14 sites de grand intérêt biologique non protégés à ce jour. En l’occurrence les sites de 3572 (Bois de l’ancienne abbaye de la Ramée), 666 (Fond des Crapauds (Sablière de Grand-Rosière)), 2903 (Prairie humide de la Ferme de Seumay), 3602 (Ruisseau de Fagneton), 3601 (Ruisseau d’Offus), 664 (Sablière de l’Ornoi), 3680 (Vallée de la Grande Gette à Geest-Gérompont), 3656 (Vallée de la Grande Gette à Mont-Saint-André ainsi que le Refuge de la Petite Coyarde), 2902 (Vallée de la Jausselette à Grand-Rosière), 2899 (Vallée de la Petite Gette à Folx-les-Caves), 3605 (Vallon du Frambais), 2901 (Vallon du Ruisseau de Grand Rosière), 2898 (Vallon du Ruisseau de la Quivelette et Bois de Wayaux), 2900 (Zone humide de la Fontaine aux Crapauds). Certaines communes ont entrepris la démarche de leur donner un véritable statut de protection. Étant donné l’objectif de 10% de surfaces strictement protégées à l’horizon 2030 et le retard accusé par la Wallonie (1,8%) et par le Brabant wallon (0,31%), envisageriez-vous d’appliquer une telle mesure de protection sur ces sites ?

La commune d’Assesse a effectivement pris une décision inspirante très récemment. A ce stade précoce de la réflexion, il est nécessaire d’évaluer les implications qu’aurait la transposition de ce type de décision sur le territoire communal ramillois. Nous nous engageons à mener cette évaluation et à poursuivre le processus si l’évaluation s’avère positive.

2. La Province du Brabant wallon a développé une carte du maillage écologique. La région wallonne, de son côté, finalise également la cartographie du réseau écologique. Quels projets souhaitez-vous mettre en œuvre pour protéger les zones centrales et renforcer les liaisons écologiques ? Qu’elles fassent partie de la trame verte, bleue ou noire ? Prévoyez-vous leur intégration dans la cartographie de la structure territoriale du Schéma de Développement Communal (SDC) ?

L’adoption d’un Schéma de Développement Communal est un processus que nous souhaitons initier lors de la prochaine législature.

Les meilleurs trames vertes et bleues dont nous disposons actuellement découlent des contours des sites de grand intérêt biologique, qui sont précisément bien superposés avec le réseau hydrographique ramillois. Il est difficile de se prononcer sur le réseau écologique wallon tant que sa cartographie n’est pas finalisée.

En ce qui concerne la trame noire, la suppression des points lumineux superflus fait partie de nos priorités, notamment au travers du Plan d’Actions Energie-Climat.

3. Les zones humides jouent le rôle de bassin d’orage naturel et zones refuges pour la biodiversité. Êtes-vous favorable à leur préservation en les intégrant à la carte du réseau écologique du schéma de développement communal ?

Presque toutes les zones humides de Ramillies sont incorporées aux sites de grand intérêt biologique. Elles seront inévitablement intégrées à la réflexion relative au SDC.

4. Soutiendrez-vous la création ou l’agrandissement de réserves naturelles sur le territoire communal ? Avez-vous identifié des sites potentiels dans la commune qui pourraient devenir des réserves naturelles ?

Nous souhaitons, avec l’aide du DNF et des associations de conservation de la nature, la création de la première réserve naturelle officielle dans la commune. Un site pressenti est identifié aux abords du Refuge Natagora de la Petite Coyarde.

5. L’érosion de la biodiversité est particulièrement visible dans les zones de grande culture. L’agriculture intensive contribue également à la pollution de l’air, de l’eau ainsi qu’aux inondations. Les solutions sont connues. Comment envisagez-vous un soutien de la commune aux initiatives agroécologiques des agriculteurs locaux ?

Cette thématique a bien été identifiée dans le cadre de l’élaboration du Plan Communal de Développement rural. La commune de Ramillies bénéficie par ailleurs de précieux conseils de la cellule Giser du SPW et du Contrat Rivière Dyle-Gette.

Le soutien aux initiatives agro-écologiques fait partie des propositions en cours au niveau de la Commission consultative Agri-Rurale (CCAR) et du GAL Culturalité.

Sous la législature précédente, les producteurs agro-écologiques ont été soutenus par la mise en place d’un marché des producteurs locaux. Nous souhaitons poursuivre cette initiative et même l’accroître en défendant la création d’une filière locale de repas chauds sains et équitables, au bénéfice des écoliers et des personnes âgées.

6. Comptez-vous mettre en œuvre une gestion différenciée des bords de voiries et des espaces communaux ? Si tel est déjà le cas, souhaitez-vous élargir son application ainsi que ses meilleures pratiques (adaptation des dates de fauche, des techniques de fauche, exportation de la fauche…) ?

La gestion différenciée des espaces publics a connu un bond en avant spectaculaire sous cette législature, grâce à l’adoption de la fauche tardive, de la végétalisation des cimetières et du plan simple de gestion forestière.

Comme évoqué plus haut, nous souhaitons renforcer davantage les compétences environnementales du personnel du service des travaux, et co-construire avec eux des améliorations aux dispositions actuelles.

Chasse

1. En qualité de gestionnaire et/ou propriétaire de terrains sur lesquels la chasse y a cours, seriez-vous prêt à intégrer dans les cahiers de charge d’octroi des territoires de chasse l’interdiction du nourrissage artificiel du gibier sur le territoire concerné ?

Il n’y a actuellement pas de bail de cession du droit de chasse sur les terrains agricoles ou forestiers de la commune de Ramillies. Si de tels baux devaient être conclus lors de la prochaine législature, nous nous engageons à veiller à l’amélioration du biotope et à y proscrire le nourrissage artificiel du gibier.

2. Dans ces cahiers des charges, seriez-vous prêts à interdire les lâchers de petits gibiers tels que faisans, canards et autres espèces chassables, sauf dans le cadre de l’élaboration de projets de repeuplements d’espèces indigènes (au sens de la loi sur la conservation de la nature) combinés à des efforts d’amélioration de leur biotope ?

L’adoption d’un Schéma de Développement Communal est un processus que nous souhaitons initier lors de la prochaine législature.

Les meilleurs trames vertes et bleues dont nous disposons actuellement découlent des contours des sites de grand intérêt biologique, qui sont précisément bien superposés avec le réseau hydrographique ramillois. Il est difficile de se prononcer sur le réseau écologique wallon tant que sa cartographie n’est pas finalisée.

En ce qui concerne la trame noire, la suppression des points lumineux superflus fait partie de nos priorités, notamment au travers du Plan d’Actions Energie-Climat.